Fantomatique : l’Île du Rohrschollen sous la neige

L’hiver : la thématique du mois est essentiellement axée sur la neige et le froid, au vu des conditions climatiques du moment qui permettent d’appréhender différemment notre environnement proche.

Chaotique, torturé, forestier et aquatique : le paysage de la réserve naturelle du Rohrschollen est plus beau encore sous la neige.

Strasbourg sous la neige, je vous en ai beaucoup montré . Mais il s’agit beaucoup de photos urbaines.
Changement d’environnement aujourd’hui : je vous emmène toujours à Strasbourg, mais dans l’environnement fantomatique de l’Île du Rohrschollen en plein hiver. Suivez le guide.

Je vous en ai déjà parlé une paire de fois, de cette réserve naturelle de l’Île du Rohrschollen.
Ce bout de forêt rhénane submergée primitive se trouve à moins de 15 minutes du centre ville de Strasbourg et vous plonge dans un univers particulier à la végétation typique et atypique.

Fantomatique, intriguant, le lieu possède une ambiance poétique toute particulière.

Ma rencontre avec ce lieu s’est faite il y a presque 10 ans lorsqu’un de mes amis m’y a emmené très tôt un matin d’hiver. « Tu vas voir, ça va te plaire ». Effectivement, l’atmosphère, l’ambiance m’avaient vraiment frappé, et j’y retourne plusieurs fois par an depuis pour admirer ce coin de jungle d’eau douce alsacien en fonction des saisons pour essayer d’en saisir la beauté particulière.
Et c’est peu évident. Le lieu est de toute beauté, et vous sentez de vraies émotions à parcourir les sentiers.
Mais la traduction en deux dimensions sur une photo est relativement difficile.
Le Rohrschollen est photographiquement difficile à dompter.

Enchevêtrement de branches, calme, glace et neige.

Ce que je cherche dans cet endroit, c’est autant le calme que la possibilité d’évoluer dans un lieu – relativement – livré à lui même. La végétation torturée et sinueuse alterne.
Les galeries de forêt abritent des bras du Rhin qui affleurent et submergent la végétation selon le moment de l’année et l’endroit (et l’ouverture des vannes par l’EDF). Le fleuve prend plus de place à mesure que l’on va vers l’est. On finit par arriver au bout de l’Île et on aperçoit la berge allemande de l’autre côté du fleuve. Les espaces sont dégagés et propices à l’observation des nombreuses espèces d’oiseaux présentes sur la réserve.

Un endroit à la magie certaine. Surtout sous la neige.

Si vous décidez un jour d’y faire un tour : essayez d’appréhender ce lieu avec respect. Vous n’y serez pas chez vous : l’Île du Rohrschollen est le royaume des hérons, des cormorans, des cygnes, des brochets, des sangliers. Ils vous tolèreront dans leur espace et vous pourrez peut être les apercevoir si vous savez regarder et vous taire.