La réalisation de photos de chantier fait partie des missions régulières qui me sont confiées.
Le levage d’une pièce de plusieurs dizaines de tonnes et sa mise en place seront l’un des points d’orgue du reportage.
Prêts pour la question ? Attention ! Top !
Je suis un énorme chantier dans un endroit fondamental de la vie des Strasbourgeois.
Je suis géré par une société appelée VALEAURHIN .
Je fais intervenir tous les jours un grand nombre de sociétés sous-traitantes spécialisées dans des domaines pointus.
Je suis, je suis ?
Le chantier de la Station d’épuration de Strasbourg !
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Deux jours de prises de vues sous un soleil de plomb
VALEAURHIN dépend d’un de mes plus gros clients industriels : SUEZ, qui a fait appel à mes services pour photographier le chantier.
Cette entité gère la Station d’Epuration (STEP) de Strasbourg.
Deux jours ne sont pas de trop pour le cahier des charges qui m’a été transmis.
La mission consiste à évoluer de manière autonome au sein de la STEP de Strasbourg, et d’aller à la rencontre des différentes entreprises qui travaillent en sous-traitance. Chacune avec un savoir-faire et une mission bien spécifique dans ce chantier pharaonique.
Au programme : des grutiers, des soudeurs, des travaux sur les bassins de décantation, des travaux sur les brûleurs, des vérifications structurelles des bassins, des travaux de désamiantage…
Le tout sous un soleil brûlant. On est au début de la canicule qui s’abat sur le pays en ce début d’été.
Des conditions difficiles pour tout le monde : on n’est pas dans le genre d’endroits ou on peut porter une petite chemise, un bermuda et des sandales.
Je porte mes EPI comme tout le monde (Equipements de Protection Individuelle). Le casque, le pantalon et les chaussures de sécurité sont obligatoires et complètent les presque 20kg de matériel photo que j’emporte avec moi.
Une partie des bassins de décantation a été vidée pour procéder aux travaux qui consistent à équiper le fond des bassins de 33000 buses qui permettent l’aération et la décantation. Colossal travail !
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Photos de chantier : spécificités et contraintes
Produire des photos graphiques avec des éléments à priori peu photogéniques : mon savoir faire.
On n’est pas là pour rigoler. Très vite, sur ce type de chantier, on se rend compte des difficultés rencontrées par les hommes et femmes qui bossent sur des problématiques délicates.
La chaleur vient s’ajouter à la pile de contraintes que vivent les acteurs de ce grand barnum.
Le premier jour sera pour moi l’occasion d’insister sur les travaux au niveau des bassins de décantation. 1/3 de ces derniers a été vidé et une entreprise travaille à les équiper de buses d’aération dernier cri qui accentueront le rendement de l’équipement.
Ce ne sont pas moins de 33000 buses (vous avez bien lu trente trois mille !) qui doivent être posées. Pas ou peu d’ombres pour cette partie du chantier.
Mon travail : valoriser les lieux, valoriser les hommes et fabriquer de la documentation. Une fois les bassins remplis, les buses seront invisibles et seules les photos permettront de visualiser l’équipement.
Casque, gants, veste, pantalon, chaussures de sécurité : malgré les 40°C à l’ombre, on ne badine pas avec la sécurité sur un chantier de cette ampleur.
Une pièce de plusieurs dizaines de tonnes levée sur les consignes du chef de chantier. À droite un bâtiment, et à gauche une unité de production de biogaz. Pas le droit à l’erreur.
Le deuxième jour arrive et propose un sujet à traiter radicalement différent. Le levage d’une pièce de fonte de plusieurs dizaines de tonnes est au programme, et fait monter d’un cran les exigences générales en matière de sécurité.
La STEP de Strasbourg a cette particularité de produire du biogaz avec les boues d’épuration. La pièce sera levée à proximité du lieu de production de ce biogaz dans un étroit corridor délimité de l’autre côté par l’enceinte d’un bâtiment.
C’est ce bâtiment qui accueillera cette énorme pièce de fonte, qui sera levée et passée par une ouverture dans le toit.
Arrivé sur les lieux, j’observe le balisage et les attitudes dont font preuve les intervenants sur ce chantier.
Leur sang froid aussi malgré la chaleur.
Plusieurs tentatives sont nécessaires pour lever la pièce en toute sécurité et sans encombres.
Les secondes semblent parfois interminables et empreintes d’une tension palpable.
Le grutier officie sous les ordres d’un seul homme qui dirige la manœuvre de main de maître.
Je shoote, je me mets en sécurité, et j’admire le travail impeccable de ces hommes.
Une fois la pièce levée, direction le toit du bâtiment, lui aussi sécurisé, pour mettre la pièce en place. Le grutier travaille à l’aveugle, et seules les indications du chef de chantier lui permettent de manœuvrer la pièce. Après quelques longues minutes incertaines, la pièce finit par s’emboiter parfaitement. Mon travail sur ce sujet est terminé.
Une fois la pièce levée, direction le toit pour la positionner au bon endroit.
Après cette belle réussite dont j’ai été témoin privilégié et que j’ai mitraillée, je reprends mon ordre de mission pour aller photographier une entreprise qui travaille sur les soudures de la STEP.
L’occasion de photographier un soudeur au travail, en faisant attention de ne pas me brûler la rétine.
Au terme de deux journées bien remplies, je repars avec un beau reportage avec des photos de chantier industrielles qui valent le coup d’œil.
En voici une cinquantaine qui vous permettra de prendre la mesure du savoir-faire dont je fais preuve sur ce type de sujet peu évident à traiter.
