Encore un match de hand, me direz-vous ? Oui, vous répondrai-je ! Et malgré tout un tas de contraintes, me voilà reparti pour Sélestat un mercredi soir pour passer 2h en Centre Alsace et ramener des photos de sportifs toujours plus belles.
Consulter l’intégralité du reportage photo
« Tiens, mais que se passe-t-il ? » me demanderont les plus fidèles lecteurs des articles concernant les matchs du SAHB. « Pourquoi ne parle-t-il pas du match ? ».
J’y viens, mais c’est relativement anecdotique sur ma soirée tellement il a été catastrophique…
Malgré une belle entame sélestadienne, de match il n’y a pas eu… Les locaux mènent de fort belle manière au 1/4 d’heure de jeu : 7-3. Puis, les violets se sont progressivement éteints au fur et à mesure de minutes qui se sont écoulées. La raison est difficilement explicable : les Sélestadiens n’ont rien à envier à Cesson Renne sur le papier. Sur le terrain, c’était autre chose.
La défense des violets, bien en place au début du match se troue de minutes en minutes, les pertes de balles succèdent aux tirs ratés. Ne parlons pas des duels perdus. Cesson joue juste, Cesson joue collectif, Cesson joue sérieusement. Et Cesson vire logiquement en tête à la mi-temps : 12-14.
Une deuxième mi-temps catastrophique pour les Alsaciens
Le retour des vestiaires est calamiteux pour Sélestat, et on atteint vite un score fleuve qui s’avèrera irrattrapable. 18-23 à la 46è… Et il reste un bon quart d’heure de jeu…
Certes, il y a des choses positives sur la soirée : Snorri Gudjonsson score une nouvelle fois à tout va (8 buts sur le match). Yanis Lenne, le jeune champion d’Europe inscrit son premier but en LNH à 18 ans. Djordje Pesic retrouve un bel éclat personnel à 4 buts sur 4 tentatives… Pour le reste. L’ambiance au CSI est morne, le moral est en berne et tout le monde se rend compte que la saison 2014-2015 sera difficile, avec comme objectif le maintien au plus haut niveau national.
Photo de sportifs : une difficile discipline
Alors que reste-t-il pour dire que la soirée était bonne ? Des photos de sportif en action. Et c’est déjà pas si mal. Le handball est un sport qui demande attention, rapidité, réflexes… La satisfaction de figer une esthétique et de saisir des efforts, des attitudes et des expressions. La se trouve le plaisir du photographe.
Le revers de la médaille : près de deux heures sur place, la route à faire, le traitement des images le lendemain…. Toutes ces contraintes sont pesantes.
Le plaisir à fixer sur le capteur les attitudes, les contacts est certes toujours présent, mais j’en profite une nouvelle fois pour insister sur la difficulté et l’implication extrême d’un photographe sur ce type de sujet.
Physiquement harassant, nerveusement intense, le temps de travail en photo de sportifs s’élève au moins à 6 heures tout compris pour ce type de sujet.
La reconnaissance est anecdotique, le retour sur le travail relativement inexistant et il est vraiment difficile de trouver des motivations à produire autant de travail tout au long de l’année pour un retour aussi faible, surtout quand le travail photographique plus rémunérateur prend aussi du temps à être réalisé.
Alors, oui, j’entends souvent « ouais, mais c’est ta passion ». Certes…
Mais le photographe professionnel se trouve aussi en constante concurrence avec des passionnés de l’image qui viennent gracieusement produire des photos. Et peu importe le sport, peu importe le lieu géographique, cette situation se développe à vitesse grand V.
Alors même si la qualité d’images produite n’est pas comparable, si on vous propose à bouffer gratuitement, vous mangez, même si c’est moins bon qu’un repas payant.
Le nivellement par le bas de toute la société est aussi à relever dans le monde de la photographie. Mais c’est aussi avant tout parce que personne et surtout pas les clubs n’en ont quelque chose à faire.
Il ne leur restera que leurs yeux pour pleurer le jour ou les pros se détourneront de ces sujets photographiques.
Mais peu importe !
Regardez plutôt les superbes images réalisées à Sélestat lors de la venue des Bretons de Cesson Rennes qui ont pris 2 points en Alsace !
Bonjour,
Bel article, qui permet de rappeler l’investissement d’une telle passion, avec en effet, le maigre retour pour le photographe…
Pour le sportif, dommage pour Selestat ! Il me tarde de les voir venir jouer à Toulouse.
Bonne continuation
Merci d’avoir pris le temps de regarder mon travail et de commenter cet article.