Mandaté et accrédité par une agence photo parisienne pour la venue de Manuel Valls au Marché de Noël de Strasbourg, me voilà sur le pont pour la réalisation d’un reportage complet sur le déroulé de la journée.
Je n’avais pas encore fait de photos du marché de Noël cette année.
La faute à pas de temps, la faute à la lassitude, la faute au fait que j’ai déjà produit un nombre conséquent d’images sur le sujet.
Lorsque je reçois un coup de téléphone le 21 décembre, c’est donc pour réaliser un reportage photo complet sur la venue de Manuel Valls au Marché de Noël de Strasbourg le 22 décembre.
L’ancien premier ministre, candidat à la présidence de la république de 2017 se déplace avec sa compagne pour flâner dans les rues de Strasbourg.
Bien évidemment, son service presse a prévenu la moitié des journalistes de France et de Navarre, et nous sommes une bonne trentaine à sa descente de train.
Rajoutons à ça le cordon de policiers qui sécurisent son déplacement, et vous avez une idée du type de flânerie que je dois photographier.
La journée se déroule (presque) tranquillement pour moi : je suis au courant du déroulé et du parcours, et j’ai en tête un certain nombre de photos à réaliser. Pour satisfaire le commanditaire et aussi pour satisfaire mes exigences personnelles. Je n’ai qu’à faire attention de ne pas tomber, me prendre un lampadaire ou renverser une poussette. Je suis grand, je sais m’imposer dans la nuée, je ramènerai donc les images qu’il me faut.
Deux nouveaux cailloux dans le sac photo
Question matériel, j’embarque deux nouveaux jouets.
Le « nouveau » 70-200mm f2.8 à lentille flurorite qui remplace le « vieux » 70-200 f2.8 (sans fluorite, donc) dont je me suis séparé et qui ne me servira pas des masses dans la journée (mais quand même un peu).
Surtout, mon sac est plus riche d’un 16-35mm qui va me servir beaucoup. Beau baptême du feu pour un objectif qui m’a déjà pleinement satisfait au bout de cette première utilisation. Les distances sont courtes à cause de tout le troupeau qui suit l’ancien premier ministre, et une telle focale me permet vraiment d’envisager des images qu’il m’aurait été plus difficile de réaliser sans.
Ils sont complétés par le traditionnel 24-70 f2.8 qu’on ne présente plus.
Voila pour le matos.
Des images variées, de qualité et répondant à la demande du client
Un happening s’est produit : un contestataire a jeté de la farine sur l’ancien pensionnaire de Matignon. Et je n’ai pas l’image.
Maigre consolation : je ne suis pas le seul.
Tous les collègues présents se sont fait surprendre… Une photo de dos de Manuel Valls enfariné me sera bien mise sous le nez par un photographe, mais une photo de dos n’est pas ce qu’on appelle une photo réussie.
Seules les caméras de BFM qui tournaient ont saisi le moment.
Un petit regret pour moi, mais la n’est pas la demande de mon client du jour.
« Tu n’oublieras pas de le photographier avec sa compagne », le sms me parvient alors que j’avais déjà anticipé cette demande.
Pour les photos, la connaissance du marché, de l’itinéraire et de la ville m’aident beaucoup à me placer.
Je réussis à obtenir toutes les photos que j’espérais :
– les différents temps forts (descentes de trains, discussions avec les élus, promenades)
– des très gros plans
– les serrages de paluches et photos avec les badauds
– les serrages de paluches aux forces de l’ordre
– les mangeages de Bredele
– les photos intégrant des colombages (Maison Kammerzell, Maison des Tanneurs, et tout le toutime)
– les photos intégrant le grand sapin
– les nuées de micros et les prises de paroles
Au final, je livre une centaine de photos à l’agence qui en souhaitait un bon nombre.
Et je vous en montre une soixantaine.