Le printemps de retour à Strasbourg

Le printemps de retour à Strasbourg ! Une sensation bien agréable qui paraissait lointaine il y a encore quelques semaines… Premières images du réveil de la végétation dans la capitale européenne à travers quelques lieux clés.

Strasbourg au printemps : sujet photographique qui me fait rechercher des vues symboliques sur ce thème.

Quelques semaines se sont écoulées depuis la dernière fois que j’ai écrit un article sur Strasbourg Photo. La faute à un emploi du temps relativement chargé.
Le photographe professionnel indépendant a des obligations incontournables qui ne lui laissent parfois pas le choix : utiliser son temps pour prospecter et gagner sa croûte, satisfaire sa clientèle ou œuvrer pour un travail plus personnel…

L’hiver a été bien long. Photographiquement, il a été riche et bien rempli. Consultez les articles pour vous en convaincre : j’ai débuté ma saison photographique hivernale en novembre 2012 !

Le challenge des 36 poses : contrainte sympathique et retour dans le passé

C’est donc avec un réel plaisir que je prépare ma journée photo ensoleillée et printanière.
Au programme : saisir le réveil de la nature à travers des lieux emblématiques de Strasbourg, qui permettent de voir les effets du printemps sur la végétation (ce qui exclut donc la place de la cathédrale !)
Autre challenge que je m’impose : utiliser mon matériel numérique un peu comme si j’avais une pellicule argentique dans le boitier.
Interdiction de produire un travail qui excèdera les 36 vues.
Comme au temps des films 24x36mm, 36 poses.
« Pourquoi donc ? », me direz vous. « Pourquoi pas ? » vous répondrai-je.
Plus sérieusement, je reviens d’un séjour de 4 jours à Berlin. Vous pourrez admirer dans les prochains jours les images produites à cette occasion. Je suis revenu avec beaucoup de photos.
Ce qui fait un bon nombre d’heures à bouffer de l’écran pour le traitement.
C’est peu agréable, même si les résultats sont tout à fait à la hauteur de mes espérances. J’ai donc décidé de faire le minimum d’images possibles pour traiter ce sujet.
Autre raison : s’imposer des contraintes est toujours un bon entrainement pour le photographe (et pour n’importe qui, d’ailleurs).
Artistiques ou techniques, elles permettent de remettre en question sa manière de travailler et d’éviter les solutions de facilité.
Je cale donc mes ISO sur 200, comme au temps d’une péloche Kodak Gold 200, un des modèles que j’ai utilisé avec préférence pendant mes années de jeunesse. Direction la forêt du Neuhof, première étape de la journée.

Une des 36 vues réalisée sur ce sujet : « Le printemps à Strasbourg ».

Première étape : Forêt du Neuhof, 1h d’arrêt

J’ai pour habitude de fouler les sentiers de la Forêt du Neuhof plusieurs fois par semaine.
Cet hiver, j’ai réalisé un petit reportage enneigé sur mes coins favoris de ce lieu incontournable et paisible de Strasbourg.
Quoi de plus normal que d’y retourner pour saisir le changement d’ambiance et le réveil de la nature ?
La forêt est au vert tendre en cette fin de matinée, et je prends plaisir à souligner les perspectives des chemins qui la parcourent avec cette touche de couleur que je n’ai pas utilisée dans ma palette depuis quelques mois.
L’ail des ours diffuse sa douce odeur, même si les fleurs ne sont encore pas encore ouvertes.
Moins de 10 images plus tard, j’ai les photos que je souhaitais en boite.

La forêt du Neuhof offre des touches de vert tendre très printanier.

Deuxième étape : Institutions européennes, 30 minutes d’arrêt

Strasbourg, c’est la Cathédrale, la Petite France, la gare TGV… Et les institutions européennes.
C’est la direction que je prends pour continuer mon exercice du jour.
J’avais repéré un pare-terre de tulipes à l’occasion d’un déplacement professionnel dans le quartier.
Je m’y rends donc rapidement en milieu d’après midi avec comme objectif d’utiliser cette fleur très symbolique du printemps pour habiller mes plans.
Accroupi dans l’herbe, je compose donc avec la fleur que je positionne au premier plan. Je suis à contre jour, mais je le gère au mieux et j’utilise le soleil pour irradier ma composition à travers une touche de couleur éclatante obtenue grâce à ces fleurs qui n’attendaient que ma venue.
Qui dit Strasbourg, dit aussi : Tramway!
Et ça tombe bien, puisque le lieu choisi dispose de sa ligne de tramway.
Je choisis donc mon cadrage méticuleusement, et j’attends l’arrivée des rames pour compléter ma série d’images de cet endroit.
Clic-clac, j’ai une quinzaine de vues supplémentaires.
Une petite déception, les fameux cerisiers roses qui embellissent les abords du Parlement Européen ont achevé leurs floraisons… Mais en retournant à ma voiture, j’aperçois un arbre rose que j’utiliserai dans la composition de quelques photos supplémentaires et incontournables de ces lieux.

Un tram, des tulipes… La mission « Strasbourg au printemps » est relativement fastoche à réaliser !

Parc de l’Orangerie : Terminus !

Je suis déjà satisfait du traitement de mon sujet. En effet, bien qu’ayant décidé de la contrainte des 36 poses, je dispose d’un matériel numérique qui me permet de regarde les image réalisées ! Je suis donc content de ce que j’ai en boite, mais il me reste encore 11 possibilités de fixer mon sujet du jour.
Je me dirige donc vers le parc de l’Orangerie, à proximité immédiate de mon dernier « spot » photo.
Le parc est bondé, et l’ambiance estivale.
Moi, je n’aime pas foncièrement les endroits qui me donnent l’impression de faire comme tout le monde.
Je réalise donc 9 photos, mais l’inspiration et l’envie tombent un peu, noyées dans les cornets des glaces de mes congénères.
Printemps = fleurs.
Je m’octroie donc la facilité de prendre quelques photos de fleurs qui ne resteront pas dans les annales de la photo strasbourgeoise…
Un cadrage original me vient néanmoins, que vous pouvez voir ci-dessous.
Mission accomplie : le capteur a fixé 36 vues (avec celles que je réalise en passant par la place de l’étoile en rentrant).