Dimanche matin, 8h30 : je suis en place au parc de l’Orangerie pour une prestation sous le soleil. HUSSON International inaugure les installations commandées par la ville de Strasbourg pour le parcours Vitaboucle.
Les semaines sont très chargées en ce moment, les travaux photo s’enchaînent en plus de tout le reste (cours photo, compta, déclarations fiscales, web, rendez-vous, manucure, ateliers poterie&cupcake, dressage de hamster, filage de laine de lapin, etc, etc), et j’ai peu de temps pour souffler.
« Heureusement qu’il y a le dimanche! », me direz-vous.
« Oui, mais non », vous répondrai-je, sans avis particulier sur la loi Macron et ses effets sur la vie familiale des pauvres salariés Français.
Et c’est tant mieux, le travail c’est peut-être pas la santé, mais ça permet de payer les factures !
L’entreprise HUSSON International m’a appelé sur les conseils de Christian ROOS patron de l’Agence Temps Forts.
Tout s’est décidé en dernière minute : sollicité le vendredi, je fournissais un devis sur la base du brief reçu le jour même pour travailler le dimanche à l’Orangerie.
Le brief, justement, relativement limpide : des installations toutes neuves sont spécialement mises à l’honneur à l’occasion de l’inauguration du parcours Vitaboucle par la ville de Strasbourg.
Bon, il faut savoir que ces installations seront déplacées d’ici quelques semaines, mais loin de moi l’idée de vous entraîner sur le terrain de la bonne utilisation de l’énergie financée par les deniers publics.
Parlons photo !
HUSSON International souhaite des images de sportifs utilisant ces installations. Ces sportifs, ils les font venir spécialement pour l’occasion.
« Bah, facile ! », me direz-vous à nouveau.
« Oui, mais non », vous répondrai-je une nouvelle fois !
Inauguration Vitaboucle : un travail bien plus difficile qu’il n’y paraît
Ce n’est pas le fait de me retrouver à l’Orangerie à 8h30 pour une inauguration qui est compliqué. Non, j’ai depuis 15 mois un réveil qui a la forme d’un petit homme qui a faim tôt le matin et qui veut cavaler partout ensuite. Ce matin là, il me tirait de mon sommeil avant 6h.
La difficulté réside dans le fait que le soleil brille fort dans le ciel. Et qu’il est tôt le matin.
« Super ! Du soleil, ça va faire de belles photos ! », me direz-vous comme 80% des gens que je croise et qui pensent en savoir + que moi sur mon métier.
« Oui, mais non », vous répondrai-je encore.
Je pourrais faire plusieurs chapitres sur les ombres dures qu’il faut gérer, qui créent des écarts d’exposition énormes et qui affolent ma cellule, les contre-jours qu’il faut maîtriser, le public qui gâche parfois mon arrière plan ou mon cadrage, de la mauvaise utilisation des installations et des mauvaises postures par ce même public, des conseils et demandes du client qui fusent plus vite qu’une rafale de shutter à 11image/seconde…
Mais je ne vais pas écrire ces chapitres, je vous laisse les deviner. Et puis ces contraintes sont les miennes. Et on me paye pour les gérer. Ce que je fais donc… Je gère tout ça.
Je sais pas faire de miracles, mais je sais quand même bosser correctement et me jouer de certaines difficultés.
Les sportifs du jour finissent par adopter les poses et les attitudes adéquates. Je peux produire proprement des photos qui ne remporteront certes pas le World Press 2016 mais qui correspondent aux attentes de mon client du jour. Il faut dire que « l’événement » ne permet pas non plus toutes les audaces photographiques, ni l’expression artistique la plus folle.
Je créée quand même pour le fun, et pour la forme (haha, « forme », « sport », humour!), deux petits Gif animés en utilisant les compétences de deux de mes sportifs du jour qui s’en sont donnés à cœur joie comme vous pouvez le constater.