Il fait froid, il y a de la neige, et j’ai une après midi devant moi. Direction l’Allemagne, et le Vieux Rhin en hiver pour passer l’après midi dans un ailleurs très proche.
Officiellement, et selon le calendrier, ce n’est pas encore l’hiver. Pourtant, la neige est tombée sur la région, et les températures sont froides.
Coup de bol, le ciel s’est dégagé. J’ai une après midi devant moi, et de grosses envies d’ailleurs.
Problème : j’ai posé mon gamin à l’école à 14h et je le récupère à 16h30.
Le périmètre de ma sortie est donc limité par un temps de trajet que je dois envisager le plus court possible.
Alors me vient une envie, celle d’un lieu vendu par quelques blogs « d’influenceurs » de la région comme « accessible en 2 coups de pédale sur un Velhop ». Je ne les nommerai pas.
Parler de mes endroits favoris, je l’ai déjà trop fait à travers ce site web, il fut un temps.
Maintenant que je retourne dans ces endroits et qu’ils sont envahis de gens dans lesquels je ne me reconnais pas, et qui saccagent parfois les lieux (au moins par leur trop nombreuse présence), je préfère ne rien dire de ces espaces que j’aime et que je fréquente assidûment. Un endroit à aimer, ça se mérite.
Soit je deviens con en vieillissant, soit c’est la sagesse qui m’envahit.
Les plus malins trouveront à l’aide de quelques indices, les connaisseurs reconnaîtront ces lieux et je les salue (un peu comme les motards qui se croisent sur la route). C’est au bord du vieux Rhin que se trouve ce sentier.
Donc, je fais tourner ma voiture (Critair 4 qui roule au mazout, parce que je suis un horrible pollueur) pour quelques dizaines de minutes afin de m’extirper de la ville et rejoindre un coin mi-sauvage, mi-façonné par l’homme entre deux digues, ou coule un vestige de ce qu’était le Rhin avant sa canalisation.
J’avais plusieurs options, dont celle d’aller en ville faire des images de Strasbourg sous la neige.
Mais non seulement, je l’ai déjà fait. Et puis j’ai déjà écrit des choses négatives en préambule de ce billet.
Il vaut mieux que j’arrête là avant de faire fuir le peu de lecteurs qui prendront la peine de lire ces quelques lignes.
Dans une bulle hors du temps, mais l’œil rivé sur la montre
Me voila donc garé à 14h20.
Je connais la balade, je sais qu’en 40 minutes maxi, j’ai fait le tour en marchant vite.
Mais j’ai un appareil photo avec moi, et des envies d’images. Pour m’aérer la tête et faire des photos autres que commerciales.
Deux solutions s’offrent à moi : me rendre sur 1 ou 2 spots et bosser le plus proprement possible en attendant la lumière adéquate et le coup de chance.
Ou déambuler à toute vitesse en multipliant les prises de vues.
C’est la deuxième option que je choisis. Je décide d’arpenter le chemin au bord du vieux Rhin au pas de charge. Je shoote vite, je shoote bien, je shoote propre.
Le soleil est très bas, et réchauffe l’ambiance de sa lumière très jaune. Quelques coups de chance viennent remplir mes cartes mémoires de photos sympas. Et j’ai le cerveau et les yeux en surchauffe pour voir vite, bien et propre.
Mais déjà ma montre indique 16h. Il me faut envisager le retour en espérant que le trafic routier soit fluide : j’ai un gosse qui sort de l’école dans 30 minutes.
Pas de bol : un gars est en panne sur le pont (indice !) et me fait prendre 10 bonnes minutes de retard.
Mais j’arrive pile à temps pour la sortie des marmots.
Voila le résultat de cette sortie bienvenue au bord du Vieux Rhin en hiver, rapide mais nécessaire.