Contacté par un client régulier, fournisseur d’énergie pour industriels, je réponds favorablement à une demande peu commune : réaliser des photos de course automobile chez Stras Kart à l’occasion d’un séminaire.
Mon client du jour est toujours plein de surprises. Une fois par an, il organise un séminaire pour sa clientèle du grand-est et en profite pour leur offrir une animation qui sort un peu de l’ordinaire.
L’année dernière déjà, j’avais donc pu photographier les participants à cette journée qui se sont fait offrir une activité « tir » au stand de tir de Lingolsheim (lire article).
Cette année encore, ils me font confiance pour couvrir une animation plutôt sympathique : une course de karting chez Stras Kart, qui propose des courses automobiles indoor avec des karts 100% électriques.
Un challenge photographique costaud…
J’ai l’habitude de photographier des trucs qui bougent. Mon savoir-faire photographique me permet de m’en sortir sans problèmes, même quand ça bouge vite. Quand ça bouge très vite, c’est encore plus motivant (j’aime la difficulté).
Mais le sujet du jour propose des difficultés au delà du raisonnable (photographiquement parlant).
Jugez plutôt :
– les courses se déroulent indoor (ça veut dire à l’intérieur) dans un hangar sans fenêtres.
– l’ambiance des lieux ressemble + à une boite de nuit qu’à un studio équipé pour la photo.
– les karts roulent vite…
Sympa sur le papier, non ? D’emblée, vous comprendre l’addition de difficultés : sujet mobile+absence d’éclairage = challenge photographique.
Mais ce n’est pas tout :
– chaque kart est équipé de phares (puissants, vu que le circuit est mal éclairé)…
– ma zone de shooting est limitée à une des portions les moins éclairées et les + rapides en ligne droite.
Le challenge dégouterait plus d’un photographe qui se décomposeraient à cet énoncé, et les autres se trouveraient confrontés à des casse-têtes photographiques mêlant écarts d’exposition, absence de lumière et vitesse de déplacement du sujet.
… relevé avec brio
Alors ?
Alors je m’en sors sans problème. Je rends près de 350 photos sur mon reportage et chacun des 12 participants repart avec une variété d’images conséquentes.
Je réalise des photos nettes, valorisantes et figeant le kart dans son mouvement.
Mais je montre aussi le mouvement, je m’amuse et je réalise des « filés » de toute beauté pour exprimer le mouvement différemment. Le filé consisté à rendre tout ou partie de son sujet net, pendant que l’arrière plan est flou.
Le rendu est obtenu en suivant le sens de déplacement de son sujet et en déclenchant à des obturations relativement lentes.
Bien entendu, je me repose aussi sur un matériel toujours bluffant. Je fais péter les ISO, avec des valeurs que je n’ai jamais utilisées jusque là : 12800 ISO pour me permettre une obturation suffisante pour figer les karts dans leur mouvement et rendre des photos nettes.
Les photos sont un peu bruitées, mais pas tant que ça, et mon Nikon D4s s’en sort très bien.
Voici donc une trentaine de photos réalisées à Stras Kart à l’occasion d’un séminaire qui s’est terminé en course automobile.