Nouveau reportage photo sportif réalisé pour Sprint Photo avec les photos de l’Ekiden de Strasbourg 2016.
Consultez toutes les photos de l’Ekiden 2016
Après le marathon de Colmar et celui de Metz début octobre, me voila à nouveau embarqué sur le bateau Sprint Photo. Cette fois-ci, la mission consiste à réaliser les photos de l’Ekiden de Strasbourg 2016.Sur mon initiative, Sprint Photo regroupe des photographes du sport qui offrent des services photographiques professionnels pour des événements sportifs. Sprint Photo propose une prestation photo « ligne d’arrivée » pour permettre aux coureurs d’obtenir des photos en plein effort pendant l’épreuve.
Organisé par l’Office des Sports de Strasbourg, notre partenaire depuis 2013, l’Ekiden s’est déroulé le 23.10.2016.
Ekiden : Kézako ?
Maintenant que le décor est planté, il faut bien entendu un peu parler de cette épreuve sportive appelée Ekiden.
L’Ekiden est une discipline d’origine japonaise qui vise à courir la mythique distance du Marathon avec une équipe de relayeurs. Les 42,195 km sont donc réalisés par plusieurs coureurs au sein d’une même équipe. Chaque coureur effectue un bout de ces 42,195 km. Si vous voulez compléter votre connaissance de la discipline, il y a un article sur wikipedia qui fera le job mieux que moi.
A Strasbourg, la course propose 3 types de relais :
– 2 coureurs (chacun réalise donc un semi marathon)
– 4 coureurs (10 km – 15 km – 10 km – 7,195 km)
– 6 coureurs (5 km – 10 km – 5 km – 10 km – 5 km – 7,195 km)
Les Photos de l’Ekiden de Strasbourg 2016
Chez Sprint Photo, habitués des marathons que nous sommes, nous proposons habituellement des prestations photo « ligne d’arrivée » pour permettre à chaque coureur d’obtenir un souvenir de sa performance et de sa participation.
Cette fois-ci, c’est un peu différent. Les 42,195 km sont à réaliser sur un tracé de 5 km (et une boucle de 7,195 km).
Les coureurs réalisent donc une ou plusieurs boucles suivant leur position de relayeur au sein de leur équipe.
La ligne d’arrivée ne se situe pas réellement sur le tracé.
Le dernier relayeur doit parcourir une distance légèrement supérieure.
Se positionner sur la ligne d’arrivée est donc exclu, puisque nous ne pourrions photographier que le dernier relayeur. Nous décidons donc de nous positionner en amont et en aval de la zone de relais.
Côté technique
Après Colmar, et Metz, j’avais bien compris que la pluie ça mouille. J’espérais donc bosser au sec à Strasbourg.
Prévoyant, j’avais décidé de m’équiper encore mieux contre la pluie, pour éviter la mésaventure de Metz (que vous pouvez lire en cliquant).
Nous avons eu de la chance : un temps hivernal, des températures froides et l’engourdissement à gérer (5 heures, c’est long, quand on est assis et immobiles à l’extérieur). Mais pas la moindre goutte de pluie ! Ouf !
Je me suis levé avec la brume et elle était toujours présente lorsque je me suis rendu sur le parcours. Mais elle s’est estompée au moment du départ de la course.
Le ciel était aussi très nuageux, ce qui a beaucoup joué sur la luminosité ambiante tantôt faible, tantôt importante. Les écarts d’exposition se sont aussi avérés assez lourds à gérer, avec des arrières plans parfois très lumineux alors que les coureurs passaient devant moi à l’ombre des bâtiments.
J’ai donc été très attentif aux réglages de la sensibilité de mon capteur et j’ai adapté les valeurs ISO tout au long de la matinée. J’ai aussi souvent corrigé mon exposition en fonction du soleil.
En revanche, en ce qui concerne la cadence des prises de vues, j’ai trouvé cette épreuve confortable à shooter.
Les distances courtes sont habituellement une vraie galère à gérer pour nous, les photographes : les coureurs arrivent en troupeau, et il est plus difficile de les photographier proprement. Ils souvent cachés par leurs concurrents. Et c’est plus sportif pour le photographe aussi, qui fait un peu du tir au pigeon et découvre souvent les coureurs au dernier moment dans le viseur.
J’avais un peu peur de ça, et c’est la raison pour laquelle je préfère les courses longues (en dehors de l’aspect commercial). Sur un marathon, les coureurs sont plus espacés, il y en a moins et c’est plus facile de bosser proprement.
Mais contre toute attente, les coureurs ont défilé devant moi plutôt correctement espacés et le fait que certains relayeurs passent plusieurs fois devant moi (selon la distance à réaliser) m’a permis d’assurer un nombre de prises de vues par coureur relativement considérable.
La galère se trouvait plutôt au niveau de mon placement initial. Les spectateurs et les relayeurs ayant achevé leur course n’ont cessé de traverser le parcours juste devant mon objectif. Quelques-uns au début. Ils sont devenus très nombreux, et gênants, non seulement pour moi mais aussi pour les coureurs. J’ai donc pris la décision d’avancer d’une bonne centaine de mètres après avoir compris que gueuler ne servait à rien.
Un taux de réussite proche de la perfection
Si vous lisez ces compte-rendus de photos de course à pieds sur Strasbourg Photo, vous savez que les scores de photos réussies sont relativement impressionnant (+ de 97% même sous la pluie).
Cette fois-ci, les conditions particulièrement favorables m’ont permis de réaliser un score de 98,97% de photos réussies. Et encore !
Si on enlève les photos foirées par le passage devant l’objectif de spectateurs indélicats, ce score monte à 99,09% et m’impressionne moi même. Si la perfection n’existe pas, on s’en rapproche pourtant tout doucement…